Economie locale
Avenir de l'humanité
Selon moi, pour améliorer les choses demain il faudrait…
L'AVENIR DE L’HUMANITÉ N'EST PAS UN PROJET RENTABLE.
(Pour l'économie de marché)
Par Bruno Pradès, poète jardinier
L'industrialisation de tout et de rien n'est pas l'avenir de l'humanité. Par tout je définirai les produits concrets comme les denrées alimentaires, les meubles, la vaisselle, les moyens de transport; par rien les choses abstraites telles que les services, les voyages, l'enseignement... bien que les uns aillent avec les autres.
On peut même dire, grâce au recul historique sur son côté fortement délétère, qu'elle en est le bourreau.
Les politiciens, toutes tendances confondues, ne jurent que par les créations d'emplois générées par ces structures. Soit ils sont naïfs soit complices des capitalistes qui les animent. Il en est de même des avantages financiers.
Les créations d'emplois sont un leurre. Chaque fois qu'ils installent une usine ou un supermarché, pour un poste « d'esclave » mal payé dans l'accomplissement d'un travail dur et idiot, 4 ou 5 artisans, commerçants ou agriculteurs disparaissent. Et ils (les nantis) coûtent plus cher à l'État qu'ils ne lui rapportent quand on compte les subventions, exonérations de charges, maladies et aides diverses. Quelle ineptie de raconter qu'ils créent la richesse du pays, ils n'ont jamais rien fait de leurs dix doigts !
Les zélateurs de l'économie de marché avancent des arguments spécieux basés sur des sophismes et des amalgames. Ainsi leurs opposants seraient contre le progrès, la science, le bonheur et voudraient nous faire revenir à la bougie (à base de pétrole ?).
Comme si leurs croyances dans la technologie revêtaient une quelconque démarche scientifique, si le bonheur devenait synonyme de consommation -le moral des ménages baisserait en harmonie avec celle-ci- et le progrès de capitalisation du fruit du labeur des autres. Cela vaut autant pour le privé que pour le totalitarisme d'État.
« Quand on voit votre réussite j'ai envie d'échouer. » Patrick Font.
Toute production industrielle peut être ramenée à de petites unités autogérées et sa distribution localisée; les plus polluantes et inutiles (tels les avions supersoniques par exemple) éliminées ainsi que les parasites gravitant autour: actionnaires, patrons, politiciens.
Car le bilan de 2 siècles d'industries est extrêmement négatif en termes de santé, d'environnement et de droits de l'homme.
La concentration de la production et de la distribution entraîne celle des hommes (mégapoles), des transports incessants et les infrastructures qui vont avec (autoroutes, larges routes, voies ferrées, avions etc), une uniformisation de l'alimentation, des modes de vie et des idées. Elle développe la culture du secret quand la taille des entreprises les rend incontrôlables et ouvre la porte aux pots de vin et autres détournements de fonds. Les aberrations font florès comme ces veaux élevés en France, engraissés en Italie et retournés en France pour y être mangés. Le secteur public n'en est pas exempt; envoyez une lettre à votre voisin, votre courrier partira en camion jusqu'à Marseille, y sera trié et reviendra en camion pour être posté de 2 à 7 jours après ! Quel progrès ! Bientôt pour procréer il faudra envoyer le sperme en container réfrigéré à sa dulcinée.
La délocalisation vers des pays où la main d'œuvre est mal payée et malléable n'est qu'une suite logique à ce système du toujours plus de bénéfices. Et ne vous faites pas d'illusions, ils ne rentreront pas de sitôt. Ce n'est pas plus mal, montrons leur que nous n'avons pas besoin d'eux.
On tourne en rond. Moins il y a d'agriculteurs plus il faut de grosses machines et de pesticides; plus on empoisonne les gens plus il faut de médicaments pour les « soigner » et ces nouvelles molécules chimiques à leur tour empoisonnent et on y ajoute le CO2 dû aux transports, le NH4 dû à l'élevage pour une alimentation trop carnée et laitière.
Comble de la tromperie, les pantins au pouvoir veulent nous faire accroire que les industriels résoudront la crise écologique par une production « propre » bien que les chiffres en démontrent l'impossibilité et le contraire : augmentation des gaz à effet de serre, des produits toxiques, des cancers, des maladies rares, des consommations de denrées exotiques, de viande, etc.
Lors de leur « Grenelle de l'écologie » ils ont classé l'agriculture « raisonnée » à haute valeur environnementale afin de mystifier les citoyens ignorant tout des techniques culturales et des doses énormes de pesticides toxiques épandues par cette méthode.
Tout ça au nom de la rentabilité.
Mais les intérêts d'une poignée d'exploiteurs se dégagent au détriment de la grande masse : pauvreté accrue, chômage, crédits non payés, faim dans le monde, maladies...Au niveau social c'est un échec sans précédent. Quant à la crise économique, elle existe depuis la nuit des temps pour les plus démunis.
L'avenir de l'humanité passe par l'affranchissement de celle-ci du monde des multinationales et l'adaptation aux valeurs de l'écologie sociale : relocalisation -partage -agriculture bio - économie solidaire.
Nous voulons des voitures en bois avec des pneus en fer, tirées par des vrais chevaux, des avions munis de plumes plus légers que les oiseaux, des tracteurs marchant sur quatre sabots, des nuits d'amour islandaises et surtout des cerveaux libérés de la croissance industrielle et économique.
Deux heures de travail journalier suffisent aux besoins des habitants de la planète, le reste n'est que pillage des ressources par et pour les capitalistes.
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