Produire et consommer local
Assurer la souveraineté alimentaire audoise
Selon moi, pour améliorer les choses demain il faudrait…
Cette épreuve du covid nous aura permis de mettre en exergue ce que beaucoup répètent depuis des années : pour une plus grande souveraineté alimentaire, il faut faire évoluer le modèle agricole audois dominant.
Toutes les initiatives pour permettre aux audois de continuer à consommer des produits bio et locaux ont été confrontés au manque de certains produits, à commencer par les fruits et légumes. Notre département, climatiquement, pédologiquement et agronomiquement propice à une diversité de production s'est engagé massivement dans la production de vin. De très bonnes terres agricoles, souvent irrigables sont aujourd'hui utilisés pour la culture de la vigne, pour un vin qui ne sera même pas destiné aux audois. Les terres caillouteuses, de coteaux ou seules quelques cultures comme la vigne peuvent être pratiquées sont peu à peu abandonnées au profit de parcelles plus planes et plus facilement mécanisables.
Toutes les mesures favorisant l'approvisionnement local de la restauration collective ne suffiront pas à nourrir les audois tant que l'on n'aura pas questionné l'usage du foncier agricole. Derrière les beaux discours, il est essentiel que les collectivités locales s'emparent du sujet et facilitent l'accès au foncier pour le développement de projet en cohérence avec la valeur agronomique des terres et les besoins alimentaire des audois. Ces collectivités doivent favoriser l'installation de paysans, tournés vers les circuits-courts et une agriculture nourricière et non d'exportation.
Manger Audois commence par produire Audois et pour ce faire, il faut donner leur chance à ces nombreux porteurs de projets qui renoncent à leur projet agricole, faut d'accès à un foncier adapté.
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